VISITE DU SITE DU PARC INDUSTRIEL PILOTE DE FANDJÉ (FORÉCARIAH)

L’Agence d’Aménagement et de Gestion des Parcs Industriels à travers l’Unité d’Exécution du Projet d’Aménagement de la Zone Industrielle de Fandjé a présenté hier mercredi le site devant abriter le parc industriel pilote de Fandjé (Forécariah).
Avec une superficie totale de 50 ha mais la première phase du projet sera sur 30 ha.
Le futur parc industriel va comprendre des bâtiments industriels repartis par types d’industries, des terrains nus, des bâtiments commerciaux, des bâtiments administratifs et des services de sécurité et de protection civile.
Ce futur parc va offrir plusieurs commodités notamment :
– Des infrastructures aux normes internationales,
– Des terrains subventionnés et une offre de bâtiments en location, pour les très petites et petites entreprises
– La fourniture d’électricité et d’eau à des prix assurant la compétitivité des utilisateurs,
– Un Guichet unique administratif,
– Une connectivité logistique optimale,
– Un Service d’entretien des infrastructures (voiries, espaces verts, éclairages, etc.),
– Des parkings et un service de sécurité permanent,
– Des banques, assurances et bureau de poste,
– Des service la restauration,
– Des espaces d’animation et de loisirs,
– Des services de logistiques et maintenance
– Des services d’hygiène et de santé.

Signature de convention

Signature d’une convention de partenariat entre le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME Guinée et les entreprises STRUC, CMS et IBS pour l’extension du Projet de Parc Industriel de Fandjé (Forécariyah) qui passe de 30ha à 50ha.
Cette signature de convention s’est faite lors de la cérémonie de clôture du Salon de l’Industrie de Guinée – SIG.

Rencontre technique

En mission de travail à Abidjan (Côte d’Ivoire), l’équipe de l’Agence d’Aménagement et de Gestion des Parcs Industriels de Guinée (AGESPI) composée de Mme Marie sheila FOFANA, Responsable Communication, M. Mohamed Lamine FOFANA, Conseiller Juridique et M. Yazora BEAVOGUI, Responsable Informatique, a eu une session de travail avec ses partenaires de China Jiangsu International Economic and Technical Cooperation Group LTD et de l’entreprise General Master.
La rencontre a permis aux différentes parties de faire le point sur l’état d’avancement du projet de Parc industriel de Tanènè.

Rencontre avec la SOGEDI

Une équipe de l’Agence d’Aménagement et de Gestion des Parcs Industriels de Guinée (AGESPI) a été reçu par le Directeur Général de la Société de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles (SOGEDI) de la Côte d’Ivoire.
Toile de fond de la rencontre, la mise en place d’un cadre de partenariat entre les deux institutions.
M. Mamadou DIOMANDÉ, Directeur Général de la SOGEDI a félicité le dynamisme de la jeune équipe de l’AGESPI qu’il a reçu, une équipe composée de M. Mohamed Lamine FOFANA, Conseiller Juridique, de Mme KABA, Marie Sheila FOFANA, Responsable Communication et de M. Yazora BEAVOGUI, Responsable Informatique, avant d’affirmer son engagement à apporter un appui technique à l’AGESPI dans la réalisation de ses projets de parcs industriels.

Décret: Nomination de la nouvelle équipe dirigeante de l’AGESPI

Dans un décret rendu public le jeudi 17 mars 2022, le Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya a procédé à la nomination de la nouvelle équipe dirigeante de l’Agence d’Aménagement et de Gestion des Parcs Industriels (AGESPI-GUINÉE).

Il s’agit de :

  • Boubacar Biro KABA, Directeur Général ;
  • Koly KONÉ, Directeur Général Adjoint.

M. Dianka KOEVOGUI, Conseiller Technique de l’Agence d’Aménagement de Gestion des Parcs Industriels (AGESPI) et Ancien Conseiller Principal au Ministère de l’Industrie et des PME nous édifie à travers un MEMORANDUM SUR LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE ET DES PME

I – Historique du développement industriel guinéen de 1958 à nos jours

1.1 – 1958 – 1984 : La Période de l’Etat Central Investisseur et Gestionnaire

L’Investissement massif de fonds publics dans la création d’entreprises étatiques

En 1958, à l’accession du pays à l’indépendance (le 2 octobre), le secteur industriel manufacturier guinéen hérité de la période coloniale était constitué de quelques unités industrielles (pas plus d’une vingtaine) dont l’activité était axée sur :

  1. La production de biens de consommation de masse destinée à la satisfaction du marché intérieur : production de boissons gazeuses, brasserie, d’articles en plastiques, rechapage de pneus, production de peinture, etc.
  2. Ou l’agrobusiness : sciage de bois, production de quinine, production et transformation de l’ananas, culture de plantes aromatiques pour la production d’huiles essentielles destinées à l’industrie de la parfumerie, etc…

Ces unités industrielles étaient souvent des filiales de sociétés privées d’origine française ou la propriété de quelques hommes d’affaires de diverses nationalités étrangères (libanais, syriens ou autres) ayant prospéré initialement dans les activités de commerce import-export. Du point de vue de la répartition géographique, elles étaient implantées pour plus de 80% à Conakry, et pour les autres, celles opérant dans l’agrobusiness principalement, dans l’arrière-pays (à Maferenya, pour l’unité de transformation de l’ananas, à Sérédou pour la production de la quinine, à Kissidougou et Nzérékoré pour les scieries de bois, etc…).

Exploitées selon les principes de la gestion privée, ces unités industrielles constituaient les bases du développement d’un secteur industriel prospère fondé sur le riche potentiel économique (agricole, sylvicole, halieutique, hydraulique, minier) du pays.

A partir de 1958, en raison de l’option des autorités de la toute jeune et nouvelle République pour une économie de type socialiste, centralisée et volontariste, les unités industrielles héritées de la période coloniale sont toutes nationalisées.  Puis, à partir de 1963, dans le cadre du plan triennal de développement adopté par l’Etat Guinéen pour asseoir l’indépendance économique du pays, le Gouvernement entreprend, dans le secteur industriel manufacturier, un programme de construction de nombreuses nouvelles entreprises publiques ainsi que l’extension et la modernisation des entreprises industrielles héritées de l’époque coloniale. Ce programme qui se poursuivra jusqu’au début des années 80 est fondé sur une stratégie qui visait deux objectifs majeurs :

  1. la substitution de la production nationale aux importations, pour la satisfaction des besoins du marché domestique,
  2.  l’exploitation et la valorisation des matières premières locales, pour l’approvisionnement desdites unités industrielles.

A la faveur de ces programmes d’investissement public, une quarantaine d’entreprises sont créées ou sont l’objet d’extension ou de modernisation. Du point de vue de la répartition géographique, elles sont établies à environ 60% dans la région de Conakry, la capitale, et ses environs, et se retrouvent dans tous les sous-secteurs de l’industrie manufacturière, comme l’indique le tableau T1 ci-dessous qui en donne une liste quasi exhaustive

Des entreprises publiques mal gérées, inefficaces, et coûteuses pour les finances publiques

Ces entreprises publiques relativement nombreuses et réparties de façon équilibrée entre différents sous-secteurs, en conformité avec le potentiel du pays et les besoins du marché, constituaient au regard de nombreux observateurs extérieurs les bases prometteuses d’une industrialisation réussie du pays à moyen et long termes.

Dans la réalité, plusieurs évaluations, dont celle émanant de la conférence de l’industrie organisée en octobre 1980, sous la Première République déjà, montrent qu’elles affichent, à de rares exceptions près, des contreperformances tant financières qu’économiques qui font qu’elles sont loin de répondre aux attentes qui ont justifier leur réalisation au prix d’investissements massifs de l’Etat. Leur exploitation est caractérisée par des pertes financières chroniques qui nécessitent d’importantes subventions du budget national, d’année en année, pour maintenir des effectifs pléthoriques, inefficients et mal payés dont le recrutement est orienté par des préoccupations plutôt d’ordre social et politique. Leur gestion est assujettie à une centralisation qui prive leurs dirigeants de toute autonomie et de tout pouvoir réel, les décisions de gestion relevant de la responsabilité, selon les cas, du Ministère en charge de l’Industrie et/ou d’un organe étatique dénommé Office de Coordination Financière des Industries (OCOFI). Ce qui entraîne des dysfonctionnements qui ont pour effets récurrents des ruptures de stocks de matières premières, l’incapacité à renouveler ou à réparer les équipements ou encore des difficultés de trésorerie préjudiciables à leur fonctionnement régulier et rentable.

Globalement, le constat au début des années 80, confirmé par le rapport de la conférence nationale de l’industrie d’octobre 1980, la quasi-totalité des entreprises industrielles, si elles ne sont pas à l’arrêt, fonctionnent à moins de 40% de leurs capacités nominales tout en maintenant des personnels pléthoriques qui continuent de bénéficier de leurs salaires grâce aux subventions du budget national.

1.2 Période 1984 à 2010 : L’amorce de la redistribution des rôles entre l’Etat et le Secteur Privé

Privatisation massive des entreprises publiques

A partir de 1984, avec la disparition du Chef de l’Etat et la prise du pouvoir par les militaires, les nouvelles autorités, après l’évaluation de la situation économique du pays conduite avec l’appui et les conseils d’organismes spécialisés dont la Banque Mondiale et le FMI adoptent un vaste programme de redressement économique et financier (PREF) qui préconise, entre autres mesures, la privation ou la liquidation des entreprises publiques dans les secteurs de l’industrie, des banques et assurances, le commerce et autres services.

L’idée qui fonde ces mesures est que l’Etat doit limiter son rôle dans le domaine de la création et de la gestion des entreprises à celui de régulateur et de facilitateur pour stimuler l’intervention du secteur privé et mettre à profit ses ressources financières, son savoir-faire, sa rigueur et son efficacité en matière de gestion.

Concernant le secteur industriel, à la suite d’un diagnostic approfondi, les entreprises concernées sont classées en trois catégories :

  1. les entreprises à garder dans le portefeuille de l’Etat : Ce sont celles qui affichent les meilleures performances financières et techniques. Généralement, elles ont fait l’objet d’un projet de réhabilitation récent qui a permis de rénover leurs équipements et de former leur personnel d’encadrement.
  2. Les entreprises à privatiser : Entreprises en difficulté mais qui, selon les diagnostics réalisés, affichent des perspectives d’exploitation rentables en raison de l’existence de débouchés surs et des conditions adéquates d’approvisionnement en matières premières et intrants. L’objectif de l’Etat est d’intéresser au rachat de ces entreprises des repreneurs privés qui vont prendre en charge les investissements nécessaires à la relance et appliquer des règles de gestion assujetties aux obligations de profit, y compris à l’égard du personnel.
  3. Les entreprises à liquider :  Entreprises en arrêt d’activités depuis plusieurs années pour diverses causes (infrastructures et équipements obsolètes, difficultés d’approvisionnement en matières premiers et intrants, etc) et/ou n’ayant aucune perspective d’exploitation rentable pour cause de faible de compétitivité.

Une dizaine d’entreprises sont effectivement reprises par des opérateurs privés et remises en activité. Ce sont d’abord toutes celles qui avaient été classées dans la catégorie « à garder dans le portefeuille de l’Etat » (sobragui, bonagui, ciments de Guinée, etc.) plus quelques autres initialement classées « à privatiser ».

Une dizaine d’autres entreprises ont été purement et simplement liquidées. Ce qui subsistait de leurs actifs, terrains et bâtiments essentiellement, a été cédé à des particuliers qui en ont fait l’usage qui leur semblait le plus rentable. Cas des entreprises soguifab, briqueterie de kobayah, usine de céramique de Matoto, etc.

Concernant les entreprises jugées privatisables, les tentatives de reprise (répétées pour certains cas) ont échoué, et à ce jour, ce sont une vingtaine d’anciennes entreprises publiques qui se retrouvent dans le portefeuille de l’Etat dans l’attente de trouver un repreneur.  Les chances effectives de reprise de la majorité de ces entreprises par des opérateurs privés nous semblent compromises par les contraintes principales ci-après :

  • Equipements, installations et infrastructures obsolètes et vétustes, de plus de 30 ans d’âge, impliquant pour la relance de l’activité, des investissements de réhabilitation exorbitants équivalent au coût de création d’une nouvelle entreprise,
  • Produits confrontés à une forte concurrence i) des produits contrefaits ou bénéficiant de facilités douanières frauduleuses, ou encore ii) des produits de substitution nouvellement arrivés sur le marché.

Mise en œuvre de stratégies de relance du secteur industriel fondées sur l’ouverture au secteur privé national et étranger

Dans la foulée de la privatisation qui a produit des résultats plutôt mitigés, le Gouvernement, à travers le ministère en charge de l’industrie, élabore de nouvelles stratégies qui visent à relancer le secteur industriel à travers une vision holistique de ses problèmes.

En 1990/91, est élaboré, avec l’appui de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) un Schéma Directeur d’Industrialisation (SDI) fondé sur l’analyse de 16 filières industrielles parmi lesquelles celles qui offrent des avantages comparatifs pour la Guinée ont été retenue pour en faire les piliers du développement industriel du pays.  Les filières agro-industrie et industrie agroalimentaire, industrie des matériaux de construction, industries chimiques et dérivés, industries des corps gras, industries des métaux et de la mécanique sont retenues comme les plus avantageuses et des mesures spécifiques sont préconisées pour assurer leur essor selon une démarche de chaîne de valeur.

En 1996/1997 est élaboré, avec l’appui du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et de l’ONUDI le Programme Cadre de Promotion du Secteur Privé (PCPSP) qui a pour axes principaux le renforcement de la capacité du secteur privé et l’amélioration du climat des affaires pour favoriser les investissements privés endogènes et attirer des IDE, conditions sans lesquelles le SDI lui-même ne saurait aboutir aux résultats escomptés. C’est dans le cadre du PCPSP qu’est organisé en 1998, le premier Forum International des Investisseurs en Guinée (Investir en Guinée, qui attira à Conakry plus de 400 participants étrangers venus des d’Europe, des Amériques, d’Asie, d’Océanie et d’Afrique. Ce Forum eut au minimum pour effet d’améliorer la visibilité de la Guinée dans les milieux d’affaires internationaux et de donner lieu à la signature de quelques accords de partenariat entre opérateurs économiques guinéens et étrangers.

Les mesures préconisées par le SDI et le PCPSP étaient globalement de nature à impulser une dynamique nouvelle au développement du secteur industriel et de l’économie guinéenne dans son ensemble. Mais leur mise en œuvre n’a pas été favorisée par la malgouvernance et l’instabilité politique et institutionnelle.

 II – Des progres significatifs, mais toujours une faible contribution au PIB

Même si toutes les mesures, stratégies et politiques initiées depuis 1984 en faveur du secteur privé et de la promotion de l’activité industrielle manufacturière, n’ont pas produit tous les effets escomptés en termes d’accroissement de la valeur ajoutée manufacturière (VAM), elles ont produit des incitations suffisantes pour motiver les opérateurs privés les plus optimistes à investir dans la réalisation de nombreuses unités industrielles dans tous les sous-secteurs.

Au titre de ces incitations l’on peut citer i) l’adoption d’un Code des Investissements en 1987 au caractère libéral prononcé, qui a été amendé en 1995, puis fondamentalement révisé en 2015 par la Loi L/2015/008/AN du 25 mai 2015, l’élaboration, depuis 2010, avec l’avènement de la 3ème République, de nombreuses réformes visant à améliorer l’environnement des affaires au profit du secteur privé reconnu comme moteur de la croissance.

A ce jour, selon les chiffres non exhaustifs de la Direction Nationale de l’industrie, qui pourraient être revus à la hausse après un recensement approfondi conduit avec l’expertise requise, le secteur industriel manufacturier guinéen compte environ une centaine entreprises en activité, tandis que l’Administration compétente enregistre en moyenne, chaque mois, une dizaine de demandes d’accès au avantages du Code des Investissements relatives à la création de nouvelles unités industrielles ou à l’extension/modernisation de celles existantes.

III – Quelle stratégie pour l’industrialisation accélérée de la Guinée ?

En dépit des progrès réalisés depuis 1984 (voir supra), la part de la VAM dans le PIB guinéen demeure très faible, à 5,7% comparée à la moyenne régionale africaine (10%)et à la moyenne des autres régions du Monde (20%°).

Toute stratégie de développement industriel de la Guinée devrait se fixer pour objectif raisonnable de porter la part de la VAM dans le PIB à un minimum de 10%, correspondant au taux de la Région Afrique, dans les cinq prochaines années, puis viser le taux mondial dans les 10 années suivantes.

Les actions à mener à cet effet devront s’inscrire dans cinq axes, dans le cadre de la   politique de développement industriel accéléré qui fait l’objet de la présente étude.

  1. Facilitation de la création et du démarrage des entreprises :
  2. Simplification des formalités et réduction des délais des procédures de création d’entreprise,
  3. Réduction des coûts d’accès au foncier par la création de parcs industriels offrant des possibilités d’acquisition de parcelles sous-forme de bail, et intégrant des services communs de fournitures d’eau, d’électricité, de traitement des déchets, à coûts réduits, etc.
  4.  Amélioration de la compétitivité des entreprises en agissant sur les facteurs qui l’influencent durablement :
  5. amélioration de l’offre (quantité et coût) des coûts des facteurs énergétiques (électricité et eau) par l’investissement dans les infrastructures requises dans le cadre du partenariat public-privé,
  6. amélioration de la productivité par la formation du personnel, le renforcement des capacités de gestion, l’innovation technologique,
  7. réduction des coûts des services de transports par la réalisation des infrastructures (routières, ferroviaires, aériennes, etc.) et l’amélioration de la logistique de transport,
  8. amélioration de la qualité des produits au regard des exigences des marchés tant à l’export qu’à l’interne par la mise en place d’une infrastructure qualité adéquate ;
  • La valorisation des ressources locales

L’approvisionnement des industries locales en matières premières et intrants est assurée à plus de 90% par des importations de produits dont la transformation ne génère dans une large proportion qu’une très faible valeur ajoutée.

Il est nécessaire, pour accélérer l’accroissement de la VAM nationale de mettre en œuvre une stratégie orientée vers la transformation des produits primaires locaux, principalement agricoles, dont l’un de premiers effets positifs serait d’offrir un débouché solvable aux producteurs locaux et de les inciter à investir dans l’accroissement de leur offre de produits. Il s’agira dans un premier temps d’encourager la création de petites unités dont la taille en terme de capacité nominale est déterminée en rapport avec la capacité d’offres de produits locaux comme matières premières au moment de leur création. Une capacité de traitement de 10% à 25% de la production totale de matières premières d’une région naturelle (Haute Guinée, Basse Guinée, Moyenne Guinée, Guinée Forestière) serait raisonnable

  • La promotion et le développement des PME
  • Appui technique et financier à l’élaboration des études de viabilité technique et financière,
  • Mise en place de produits financiers adaptés aux caractéristiques et aux besoins spécifiques des projets des PME (lignes de crédit, fonds de participation, fonds de garantie, fonds de capital-risque, etc.),
  • Appuis financiers sous forme des subventions en faveur des PME, notamment celles implantées dans les régions économiquement défavorisées ou intervenant dans le secteur rural et dont les activités contribuent à la valorisation des produits locaux.
  • Amélioration de la gouvernance du secteur
  • Mise en place d’un cadre de concertation entre le secteur public et le secteur privé dénommé Conseil National du Développement Industriel, pour la définition consensuelle et la mise en œuvre de plans et de programmes de développement du secteur industriel partagé par toutes les parties prenantes,
  • Renforcement des capacités du fonds de promotion de l’industrie,
  • L’amélioration de l’information sur le secteur par la création d’une base de données des entreprises industrielles,
  • Renforcement des capacités de l’agence d’aménagement et de gestion des parcs industriels,
  • La règlementation et le renforcement du suivi et du contrôle de l’activité des entreprises industrielles tant pendant la phase d’implantation que pendant la phase d’exploitation, sous la responsabilité principale du département de tutelle. De façon à éviter les interventions intempestives et inopinées de structures diverses et multiples. A titre indicatif, une telle réglementation permettrait de définir les modalités et conditions d’implantation et d’exploitation d’une unité industrielle, qui serait incluraient entre autres ;
    • La délivrance d’un permis d’implantation après examen préalable de tous les aspects liés aux impacts environnementaux et l’établissement d’un cahier des charges engageant l’investisseur,
    • La délivrance préalable d’autorisation de mise en exploitation après contrôle de la conformité aux normes de qualité et du respect des normes d’hygiène et de sécurité.

Conclusion

Ces différentes propositions en terme de stratégies de développement ne sont que des pistes de réflexion pour des analyses plus approfondies qu’il conviendra de mener très rapidement afin de mettre en œuvre un plan d’action simple, réaliste et réalisable à court et moyen terme pour le développement du secteur industriel et de l’économie de la Guinée.

Dianka Koévogui

Conseiller Technique de l’AGESPI et Ancien Conseiller Principal,

Ministère de l’Industrie et des PME

Source: MOUSSA CAISS SYLLA

MCIPME : Discours du Ministre Bernard Goumou à l’occasion de la cérémonie d’installation

Mesdames, Messieurs les membres du CNRD,

Monsieur le ministre Secrétaire Général du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Membres du gouvernement,

Chers collègues,

Distingués Invités,

En me faisant l’honneur de me nommer Ministre du Commerce, de l’industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Son Excellence le Colonel Mamadi Doumbouya, Président du CNRD, Président de la transition, Chef de l’État et commandant en Chef des forces armées guinéennes, m’a exprimé toute sa confiance.

Cette marque de confiance que j’apprécie à sa juste valeur m’amène à prendre l’engagement solennel devant le peuple de Guinée de mettre en œuvre toute mon énergie afin de répondre aux nombreuses attentes liées à ce département.

Je voudrais rendre grâce au bon Dieu et exprimer au Chef de l’État et au Premier Ministre Chef de Gouvernement tous mes sincères remerciements, ma profonde gratitude et ma loyauté. Je voudrais aussi remercier ma famille pour son soutien indéfectible dans mes activités. À toutes les personnes qui ont contribué à ma formation et à mes collaborateurs j’exprime toute ma reconnaissance.

Mesdames et Messieurs,

Chers collaborateurs,

Nous savons tous que le commerce est à l’économie ce que le cœur est à l’organisme. Il est donc impérieux de créer les conditions idoines pour un commerce transparent, fluide et profitable à tous les acteurs. S’agissant de l’industrie, la production guinéenne est largement en-deçà de la demande nationale. La plupart de nos matières premières ne sont pas transformées sur place contribuant à créer une balance commerciale largement déficitaire. Nous allons œuvrer pour la mise en place de politiques publiques pouvant favoriser la transformation locale, la labélisation des productions guinéennes pour faciliter leurs exportations. Nous allons également œuvrer pour la création de zones industrielles à Conakry et à l’intérieur du pays.

Il convient d’ailleurs de mentionner que l’économie guinéenne repose essentiellement sur les petites et Moyennes entreprises qui devraient à ce titre bénéficier de toute notre attention, car elles constituent la source majeure de création d’emplois. Je m’emploierai à assouplir la législation et à créer des facilités d’accès aux financements et ceux en collaboration avec les autres ministères et nos partenaires au développement.

Mesdames de Messieurs,

Chers Collaborateurs,

Je ne pourrai atteindre tous ces objectifs sans la participation et l’engagement de tout le personnel du ministère. Je tends donc la main à chacun d’entre vous, car je suis un gestionnaire qui écoute et qui rassemble.

Aux opérateurs économiques, aux industriels et aux parties prenantes, j’aimerais dire que ma porte sera toujours ouverte, car nous devons travailler ensemble et partager nos idées.

Venant du secteur privé où le client est roi, je tiens absolument à ce que le Guinéen ait un accès facile aux biens de consommation de qualité, car il est la cible principale de notre action.

A vous tous, chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais vous rassurer de ma disponibilité et de ma franche collaboration. Je compte sur chacun et chacune de vous à mettre vos expériences et compétences au service de la nation guinéenne pour accomplir au mieux notre noble et exaltante mission.

À présent, mettons-nous au travail et que Dieu bénisse les Guinéens et le Président de la transition et l’ensemble du gouvernement.

Je vous remercie

Source: Service de Communication du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de PME.

Qui est Dr Bernard GOUMOU, le nouveau ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME ?

 Dr Bernard GOUMOU, 41 ans et 19 années d’expériences managériales dans divers secteurs d’activités (Audit conseil, mines, industries, assurances et finances). Il est spécialiste en Risk management, en Finance d’entreprises et en CCA (Comptabilité-Contrôle et Audit). Né le 08 Septembre 1980 à Abidjan, république de Côte d’Ivoire, fils de Michel GOUMOU et de Feue Seny-né KOUROUMA. Fils de troisième rang d’une famille de sept (7) enfants, il est marié et père de quatre (4) enfants.
Il débute ses études en Côte d’Ivoire et est admis au CEPE (Certificat d’études primaires et élémentaires) et au concours d’entrée en 6ème en 1989 à l’École Primaire Public Ouest 1 d’Abobo. Il revient en Guinée avec son père pour poursuivre ses études secondaires. Il est inscrit au Collège de Lola où il obtient son BEPC (Brevet d’études du premier cycle) en 1996 puis au Lycée de Lola où il décroche son Baccalauréat 1ème et 2ème partie. Brillant élève et toujours major de sa promotion depuis le primaire, il se classe au 5emerang de la République au Baccalauréat option Sciences Expérimentales en 1999. La Guinée lui accorde une bourse d’études supérieures pour le Maroc. Au Royaume du Maroc, il est inscrit à l’École Supérieure de Commerce, ENCG, École Nationale de Commerce et de Gestion, à Settat. Au cours de cette formation, il va effectuer successivement plusieurs stages, d’abord à l’office National d’électricité du Maroc (Juin-Juillet 2001), puis au cabinet d’expertise comptable Ahmed BARRADI en (Juin -Juillet 2002) et au Groupe ACECA Assurances du Maroc en (Janvier-Février 2003). Il sort diplômé de cette prestigieuse école de commerce Option Sciences de Gestion et Spécialité : Gestion Financière et Comptable.
Après ses études au Maroc, il rentre directement en Guinée pour servir son pays. Il est aussitôt recruté en septembre 2003 au sein du grand cabinet d’audit, Fiduciaire de Guinée, membre de PricewaterhouseCoopers. Au cabinet, il enchaine plusieurs missions d’audits et dans divers domaines (Mines, Banques, industries, services,…). Par la qualité de son travail, il est remarqué par un des clients du cabinet, la Société Minière de Dinguiraye (SMD) qui s’attache ses services et l’affecte, en septembre 2004, au poste de Senior Comptable à la Direction Financière. Il assistera également le Directeur Financier dans plusieurs tâches en tant qu’assistant. D’août à Décembre 2007, il est envoyé par la SMD au Centre of Languages et Professional Studies (CELPS) à Accra au Ghana pour améliorer son anglais. Il reviendra avec son « Certificate Intermédiate in English». Il restera au sein de la SMD en qualité de Senior Comptable jusqu’en Septembre 2008 où il présentera sa démission pour rejoindre sa famille à Conakry en dépit de l’insistance de sa hiérarchie à rester.
Il est sollicité en Décembre 2008 par la société Ciments de Guinée (CDG) pour un nouveau poste qui vient d’être créé, contrôleur de gestion. Il est la courroie de transmission des chiffres de la société vers le Groupe Holcim basé en Espagne. Il doit d’une part veiller au contrôle, au respect des normes, des règles et du budget, d’autre part à l’élaboration des Etats financiers en normes IFRS (International Financial Reporting Standards) qui constituent les normes internationales d’informations financières destinées à standardiser la présentation des données comptables échangées au niveau international.
Amoureux de lecture et d’enseignement, parallèlement à son travail, il donnera des cours de contrôle de gestion à l’Université publique LANSANA Conté de Sonfonia-Conakry en (2009-2010).
Sur appel à candidature, il rejoint en Octobre 2010, L’Union Guinéenne des Assurances et Réassurances (UGAR) et La Guinéenne Vie (LGV) en qualité de Directeur Administratif et Financier. Lorsqu’il rejoint UGAR, il s’inscrit en tant qu’arbitre et consultant à la chambre arbitrale de Guinée (CAG) et est interrogé sur les questions en rapport avec la finance, la comptabilité et les assurances. Pour renforcer ses capacités, il s’inscrit également à l’Institut Supérieur d’informatique et de Gestion Internationale (ISIG) à Ouagadougou, Burkina Faso où il obtient un Master en Comptabilité, Contrôle et Audit en (2011). A l’arrivée du Groupe ACTIVA Assurances dans le capital de UGAR et de LGV ; en janvier 2009, par son dévouement et par les différentes réformes menées au sein de sa Direction, le jeune cadre est immédiatement promu au poste de Directeur Général Adjoint de UGAR Activa et Conseiller Financier auprès du Directeur Général de LGV qui devient ACTIVA Vie.
Pour conforter sa fonction de véritable assureur, il assiste à plusieurs formations et séminaires au sein de Grands Groupes de réassurances africains ; Aveniré à Abidjan (Aout-Septembre 2015) sur les nouvelles règles de souscription, de prévention et de tarification des risques d’entreprise ; Africaré à Abidjan (Avril 2016) sur les bases techniques et comptables de la Réassurance. Pour couronner son expérience et son expertise dans le domaine des assurances, il s’inscrit à l’Ecole Supérieure des Assurances (ESA) de Paris-France où il obtient un MBA en Audit et Management des Risques et des Assurances de l’entreprise (2016).
En Février 2017, il quitte le Groupe ACTIVA pour se mettre à son propre compte et créé sa première compagnie d’assurances. Sa vision, c’est de bâtir un empire financier Guinéen en 20 ans. Il crée tout d’abord LANALA Assurances et devient l’Administrateur Directeur Général avec vingt (21 employés). LANALA est considérée à l’époque comme la dernière-née des assurances mais c’est ignorer l’ingéniosité de son Directeur Général. Ce jeune cadre compétent, dynamique et calme., observe tout dans son environnement. Pour réussir, il faut abandonner les pratiques anciennes sur le marché des assurances en Guinée. Il va s’inscrire dans la logique de la digitalisation. LANALA Assurances sous son leadership fait déjà la différence. Il met en place une équipe de souscripteurs d’assurances mobiles pour tous besoins d’assurances, organise une plateforme à la disposition de sa clientèle pour vérifier l’authenticité des contrats, l’accès aux coûts de consommation de l’assurance santé en temps réel avec le déploiement des solutions informatiques et enfin la déclaration des sinistres et leur suivi en temps réel sur une même plateforme.
Juste après un an en 2008, il crée une deuxième compagnie d’assurance LANALA Assurances Vie. Pour permettre le financement des petits projets, il se lance dans la micro finance et crée la 3emesociété, LANALA Finances en Décembre 2020.
Pour se hisser au sommet et adopter un standard international, il crée LANALA Holding pour chapeauter les trois (3) Institutions financières. Il est administrateur dans toutes ces sociétés sous son contrôle bienveillant. De nos jours près de trois cents (300) personnes y travaillent au sein du groupe LANALA avec près de cent (100) emplois directs et deux cents (200) conseillers.
Infatigable pour les études, au niveau post universitaire, en 2017, au moment où il lance son business, il s’inscrit au Business Science Institute, Witz -Luxembourg et à l’Université Jean Moulin Lyon 3 IAE-France pour préparer son (DBA) Doctorate in Business Administration. Il décroche tout d’abord son certificat in Business Administration, de l’University of Technology Sydney-Australie (2019), l’équivalent d’un master de recherche. Il soutiendra enfin sa thèse et obtiendra, le 30 Septembre 2020, le grade de Docteur en Business Administration sous la Direction du Pr. Jean-Pierre HELFER, IAE Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Cette recherche intitulée « Le comportement des exploitations agricoles face aux risques et perspectives de couverture d’assurance : le cas des exploitations familiales en Guinée » repose sur une grande enquête menée en 2019, auprès de 1 200 ménages dans les quatre (4) grandes régions naturelles de la Guinée. Elle vise à renforcer les pratiques managériales en les dotant d’informations de référence fiables, pertinentes et complètes sur la manière dont les agriculteurs perçoivent les risques et y réagissent. Elle permet également d’établir une typologie des risques agricoles et des exploitants utiles, autant pour consolider le développement du secteur agricole, que pour la mise en place d’un système d’assurance agricole économiquement acceptable et performant en Guinée.
Sur le plan de la contribution académique, Dr Bernard GOUMOU a contribué à l’ouvrage « La recherche enracinée en management : Contextes nouveaux et perspectives nouvelles en Afrique Emmanuel Kamdem, Françoise Chevalier, Marielle A. Payaud, Éditions EMS 2020, Business Science Institute. Du bon usage des méthodes quantitatives pour une recherche en management ancrée en Afrique ».
Dr GOUMOU est également ‘’ local Expert Guinea – Enabling the business of Agriculture’’. Il a participé à l’élaboration du Rapport 2019 de la Banque Mondiale sur l’activité Agricole en Guinée.
Dans sa vie d’assureur, Dr GOUMOU a occupé de Mai 2018 à Mai 2021, le poste de Vice-Président de l’Association Professionnelle des Assureurs de Guinée (APAG), chargé des stratégies de développement, de l’animation des commissions techniques et des relations extérieures. Il a assumé parallèlement à sa fonction de vice-présidence, les Présidences des commissions unification des attestions d’assurances des sociétés d’assurances et la mise en place de l’obligation de l’assurance transport des marchandises destinées à l’importation en Guinée.
Ces occupations au sein de l’association des assureurs, lui ont permis de mener les reformes suivantes pour la profession :
• La réforme du Secrétariat Général aboutissant au rajeunissement et à la redynamisation du personnel, l’informatisation de la gestion comptable, la formation des
• La création d’un système financier « attestation unique et systématisation de la carte Brune CEDEAO » qui a entraîné des sources de recettes stables et pérennes pour le fonctionnement des institutions du marché des assurances en guinée.
• La facilitation auprès des autorités gouvernementales, la décision et le décret de l’application de l’obligation de l’assurance des marchandises à l’importation.
• La dotation de l’APAG d’une plateforme de saisie des opérations de souscription des contrats transports (fenêtres de consultation ouvertes à tous les partenaires à savoir l’État, les clients et la BCRG).
• L’accompagnement de l’État dans la lutte contre la pandémie COVID-19, en qualité de Président de la commission mise en place par les assureurs à cet
La représentation des assureurs auprès des institutions étatiques et privées de la Guinée.
En matière de Prix décerné, sur son leadership, la société LANALA reçoit le prix de la compagnie la plus performante et compétitive de la Guinée au niveau du secteur des Assurances en 2018 et à titre personnel, Dr GOUMOU a obtenu de la COPE Guinée en décembre 2019 le prix du champion d’Or de l’Économie Guinéenne 2019.
En tant que Guinéen, Dr Goumou se bat pour accompagner toute initiative qui permettra de bâtir un cadre juridique républicain permettant le développement de la Guinée tant sur le plan économique que social à travers la croissance , et la mise en place des mécanismes économiques contrôlés, tels que le système d’attribution d’identification unique à chaque citoyen, une redistribution de la richesse équitable permettant le développement des Guinéens par un accès facile à la santé (l’assurance santé universelle), l’hygiène, l’éducation, l’alimentation décente et la protection sociale.

Source: Service Communication MCIPME

Décret : l’ex-ministre du budget Mohamed Lamine Doumbouya nommé PCA de l’AGESPI

Mohamed Lamine Doumbouya,  ancien ministre du Budget et ministre conseiller à la Présidence est nommé président du Conseil d’administration de l’Agence d’aménagement et de gestion des parcs industriels de Guinée (AGESPI-Guinée).  Présenté par le ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes entreprises, Tibou Camara, comme un outil efficace de stimulation de la croissance économique, l’AGESPI a été créée en juin dernier.
Source: https://www.guineenews.org/decret-lex-ministre-du-budget-mohamed-lamine-doumbouya-nomme-pca-de-lagespi/